
Suiju est née en 1992 dans le sud-ouest du Japon. Formée à la calligraphie traditionnelle depuis l’âge de quatre ans, elle intègre à sa formation classique sa sensibilité personnelle ainsi que son talent d’illustratrice.
Originaire de Nagasaki, ville portuaire et porte d’entrée historique de la culture occidentale au Japon, l’artiste représente dans son travail les diverses possibilités qu’offre le travail de l’encre sumi. À partir du cadre traditionnel, elle explore les différents axes de liberté d’expression. L’artiste porte un grand intérêt à la langue et au sens que porte les lettres. Outre la forme de ces dernière, Suiju cherche également à faire ressentir imperceptiblement leur sens au public français.
Que sont le Shodô et le Sumi-e ?
Sho(書) – écriture
dô(道) – voie, chemin
C’est l’art de tracer de belles lettres.
Son origine est chinoise et presque aussi ancienne que les premiers écrits de cette région du monde. Transmis au Japon en même temps que l’alphabet issus du continent, le Shodô japonais se base sur la tradition chinoise mais propose une esthétique subtilement différente, empreint de la culture de l’archipel.
Sumi(墨) – encre de chine
e (絵) – peinture, dessin
Principalement en noir et blanc, parfois en couleurs, c’est l’art de représenter le monde avec de l’encre diluée à l’eau.
Les mouvements et les effets (comme l’effet buvard ou gratté) appris pour la calligraphie sont aussi utilisés pour le sumi-e qui propose aussi un jeu sur la dilution de l’encre qui exprime alors des nuances comme autant de couleurs suggérées.
